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Ce qui se trame à Flatland House, épisode 50 : Demain commence hier, de George W. Barlow

Couverture de Demain commence hier, de George W. Barlow

 

Dès aujourd’hui, lundi 3 mars, est mis en précommande sur notre site notre nouveau livre, dans sa version papier comme dans sa version numérique, qui toutes deux seront disponibles à compter du jeudi 3 avril. Il s’agit du premier opus, consacré aux nouvelles de George W. Barlow (anthologiste : Jean-Pierre Andrevon), d’une nouvelle collection baptisée Expresso.

En un joli petit volume aussi serré et peu onéreux qu’un expresso, cette collection voudrait célébrer des nouvellistes actifs à la fin du siècle passé en mettant en perspective leur apport aux genres de l’Imaginaire.

George W. Barlow, poète, essayiste, romancier, nouvelliste, critique, anthologiste et fin lettré est de ceux-là, et non des moindres. De l’humour bien tempéré de L’Effeuilleuse affolée au fantastique macabre d’Obole à Charon, du space opéra humaniste de Des fleurs sur son fumier à la plume expérimentale de Poisson aveugle, des saillies provocatrices des Dragos à la prose poétique du Lendemain des salamandres, survol d’une œuvre présenté par Jean-Pierre Andrevon et commenté par l’auteur.

L’objet fait 200 pages tout rond, au format 135 x 180 mm (ramassé comme un expresso, en somme), et coûte 12 € dans sa version papier, et 4 € dans sa version numérique (Epub3 et PDF). L'illustration de couverture est due aux talents mathématiques et graphiques d'Owen Maresh. Quant au sommaire, vous le découvrez ci-dessous. À signaler : un autre recueil, plus ramassé encore, premier opus d’une nouvelle collection (c’est une manie !), sortira dans le courant de l’année. Il regroupera, en une sorte de cycle informel, les nouvelles de SF d’inspiration homérique de George W. Barlow initialement parues dans le fanzine Lunatique de Jacqueline Osterrath.

Comme de coutume, mesdames et messieurs les adhérents de l’association Flatland – Maison de la fiction sont priés de passer commande par mail (contact@flatland-editeur.fr) afin de bénéficier des avantages qui leur sont réservés. Vous souhaitez adhérer et nous manifester ainsi votre soutien tout en faisant de bonnes affaires ? C’est par ici.

TABLE DES MATIÈRES :

• Un Français très anglais, et vice-versa, préface de Jean-Pierre Andrevon
• L’Effeuilleuse affolée (première publication : Lunatique ° 42, 1968, sous le pseudonyme de Bela Gregorov)
• Trois variations concertantes sur un thème à deux temps (première parution : Lunatique n° 48, 1968)
• À l’ombre d’une jeune fleur (première parution : Univers 1982, J’ai lu SF n° 1340, 1982)
• Des fleurs sur son fumier (première publication : Lunatique n° 38, 1968)
• Demain les chiens… et les chattes (première parution : Fiction n° 251, 1974)
• Poisson aveugle (première publication : Univers 05, J'ai Lu - SF n° 665, 1976)
• Obole à Charon (première publication : Proxima 08, 1985)
• Les Dragos (première publication : Retour à la Terre 2, Denoël - Présence du Futur n° 216, 1976)
• Le Lendemain des salamandres (première publication : Lunatique n° 21, juin 1966)
• Entretien
• Bibliographie

Des prix littéraires et de leur utilité

Couverture du Novelliste #05, Prix Ouest Hurlant 2022

On peut les trouver anachroniques, ou les taxer de partialité. On peut décréter ne pas courir après ou faire le modeste ravi quand l’un deux finit par vous tomber sur le coin de la tête. On peut aussi en tenir compte pour dresser sa liste de lecture ou tout faire (y compris recourir à de basses intrigues) pour tenter de figurer à leur palmarès. Constituent-ils pour autant une boussole pour lectorat désorienté ? Rien n’est moins sûr. Cela peut être le cas pour les mieux établis d’entre eux quand ils couronnent des éditeurs possédant la force de frappe nécessaire pour en tirer avantage. C’est beaucoup moins évident lorsqu’un petit ou micro-éditeur est distingué, qu’il n’a pas de budget à allouer à la communication, et que ledit prix finit par coûter plus cher qu’il ne déclenche d’actes d’achat. Toujours est-il que les prix littéraires, grands ou petits, sont une composante du paysage éditorial que nul ne peut ignorer.

Sans aller jusqu’à jouer des coudes pour être sûr de figurer au premier rang, Flatland éditeur fait son possible pour répondre aux sollicitations qui lui sont adressées, qu’elles émanent des prix littéraires eux-mêmes ou des auteurs et autrices souhaitant concourir. Ce n’est jamais neutre, pour une micro-trésorerie toujours sur la corde raide, quand il s’agit de faire parvenir par la poste une dizaine d’exemplaires papier (voire plus) d’un ouvrage aux membres d’un jury – et ça l’est moins encore s’il faut adresser tous les ouvrages parus dans une année. Heureusement, la possibilité d’envoyer des services de presse numériques vient parfois alléger le fardeau. À Flatland House, on estime que c’est un service à rendre à l’auteur ou à l’autrice qui vous a honoré en vous confiant son bébé – encore faut-il que la bataille ne soit pas perdue d’avance. On a beau dire, un prix littéraire constitue toujours une caresse positive et un boost à l’égo susceptible de redonner courage et confiance. Et sur le strict plan de la communication, le simple fait de figurer sur une liste, sans même atteindre la ligne d’arrivée, donne plus de visibilité à un ouvrage que s’il n’y figurait pas.

Après le prix Bob Morane de la nouvelle pour Bruno Pochesci avec L’espace le temps et au-delà en 2020, après le prix du festival Ouest Hurlant catégorie revues et essais pour Le Novelliste #05 en 2022, après le Grand prix des Lecteurs du site MaXoE pour Fabrice Schurmans avec Paris perdus en 2024 (le même a remporté cette même année le prix Aristophane à la convention nationale de SF de Cambrai), cette année encore certains ouvrages de notre catalogue pourraient être récompensés. Le secrétariat du Grand Prix de l’Imaginaire a récemment publié la liste de sa première sélection pour 2025, dans laquelle figure Conte des cinq sens d’Emmanuel Brière Le Moan (catégorie Nouvelles et novellas francophones). Les finalistes seront désignés le 12 avril, les lauréats le 12 mai, et le prix remis lors du Festival La Comédie du Livre à Nîmes le samedi 17 mai 2025. L’année dernière, le même jury nous avait présélectionnés dans la catégorie Prix spécial pour notre « travail patrimonial, et tout spécialement pour Voyage au pays de la quatrième dimension de G. de Pawlowski, à l’occasion du centenaire de la parution, ainsi que pour le recueil de nouvelles de Jean-Pierre Andrevon, Sortilèges nocturnes. » Le 23 janvier, le Prix SGDL / Yves et Ada Rémy des littératures de l’Imaginaire faisait connaitre sa première sélection pour 2025, dans laquelle nous avons eu le plaisir de découvrir Esquilles et lambeaux de Nicolas Liau, troisième recueil de nouvelles fantastiques de cet auteur publié chez nous. Nous faisons également concourir cette année ce même recueil, en compagnie du Paris perdus de Fabrice Schurmans, pour le prix Boccace organisé par Tu connais la nouvelle, qui sera remis le 25/05/25.

Nous croisons naturellement les doigts, à Flatland House, pour que les auteurs que nous publions soient récompensés. Mais si tel devait ne pas être le cas, cela n’enlèverait rien à la qualité de leur ouvrage, pas plus qu’à celle de tous les autres que nous publions, d’ailleurs, sans connaître l’insigne honneur d’être remarqués par un jury.

Où il est question de Flatland éditeur de diverses manières, et notamment du programme de publication 2025

Couverture par Jean-Jacques Tachdjian du numéro 117 de Bifrost

Vient de sortir, nanti de la rugissante couverture reproduite ci-dessus, le dernier numéro de Bifrost, cent-dix-septième du nom, avec un dossier Harlan Ellison passionnant et une chouette nouvelle d’icelui. On doit cette illustration qui sort du lot et ne peut laisser indifférent au talent de Jean-Jacques Tachdjian, que l’on a déjà beaucoup vu par chez nous, que ce soit dans les pages du Novelliste ou en couverture de plusieurs de nos livres : les trois tomes de l’antho thématique annuelle Horizon Perpétuel, notamment, mais aussi Sortilèges nocturnes de Jean-Pierre Andrevon ou Conte des cinq sens d’Emmanuel Brière Le Moan. Il se murmure d’ailleurs que ce serait en découvrant le service de presse de cette dernière publication qu’on aurait eu envie, à la rédaction de Bifrost, de faire appel à notre JJT national. Ce ne sont sans doute que bruits de couloirs et peu importe, l’important étant qu’il soit ainsi fait justice au talent évident de ce créateur touche-à-tout, dont on peut découvrir toute l’étendue par ici.

Il est également question dans ce numéro de Bifrost de l’une de nos dernières publications de 2024 qui nous tient à cœur, puisqu’il s’agit du livre écrit en collaboration par Jean-Pierre Andrevon et Bruno Pochesci, que ce dernier eut tout juste le temps de corriger (mais qu’il ne put hélas tenir entre ses mains). C’est Julien Amic qui rend compte de sa lecture. « Ce qu’il advint du Reich de mille ans, conclut-il, ce sont donc trois récits très différents – sociopolitique, poétique-onirique ou spatiotemporel – qui s’attaquent avec témérité au sujet le plus délicat qui soit, et qui s’en sortent plutôt très bien. À lire. » Quant à L’avenir derrière soi (novella qui devrait rester, hélas, l’ultime contribution du Brunz de nos cœurs à nos genres de prédilection), il note : « Ce time opera choral est d’approche plus délicate que les récits d’Andrevon. Sa lecture est plus ardue ; l’écriture s’y fait incisive, brutale et parfois violente, plus moderne, plus rapide et moins consensuelle. Le rythme saccadé et le foisonnement d’idées peuvent parfois dérouter, voire submerger le lecteur, mais confèrent au récit une ambiance oppressante et une sensation d’urgence qui collent à la thématique. Le dénouement, repensant avec intelligence la notion de paradoxe temporel, a quelque chose de vertigineux et justifie à lui seul la lecture de ce texte saisissant. »

On trouvera aussi dans ce numéro une interview du factotum de Flatland, menée par Erwann Perchoc. Outre une présentation de notre maison d’édition associative et de ses différentes collections (entre autres considérations), l’occasion de présenter notre programme de publication pour 2025 au vaste lectorat de Bifrost était à saisir, ce qui fut fait, ce dont on remercie l’interviewer et le rédac’chef, et ce qui mérite d’être reproduit ici in extenso, histoire de n’avoir pas à renouveler l’effort. « “La Fabrique d’horizons” s’enrichira à court terme de trois nouveaux titres : un recueil de nouvelles de Claude Ecken (L’Échelle de Reuters), le tome III de la série du Fleuve à laquelle se consacre depuis des années Yves Letort (les deux premiers ayant été publiés au Visage Vert), un recueil de trois novellas de Léo Kennel. Dans “La Tangente”, j’attends beaucoup d’une novella de fantastique social de Fabrice Schurmans (Galerie de monstres), d’un excellent roman de pure SF survitaminée de David Sillanoli (Pauvre cosmos), et d’un autre de Xavier Serrano (Locus Horrendus). “Le Grenier cosmopolite” n’aura jamais si bien porté son nom puisque l’on y découvrira un gros recueil illustré des nouvelles fantastiques de l’écrivain belge Georges Eekhoud (1854-1927) intitulé Crépusculaires, avec une excellente et longue préface d’Éric Lysøe. Quant au Novelliste de l’année (le neuvième), il aura pour thème “Il était une foi… ou deux, ou trois” (après “Idées, idéaux, idéologies” pour le huitième en 2024 [en retard et toujours pas sorti des presses ni de l’ordinateur de Flatland House, comme vous l’aurez remarqué, inutile de retourner le couteau dans la plaie]). Mais la grande affaire de 2025, ce sera la création d’une nouvelle collection : “Expresso. L’idée est d’offrir en un petit volume tout mignon et pas cher du tout la crème de la crème d’un excellent novelliste (en commençant par ceux du siècle passé), avec un paratexte pertinent sans être envahissant. C’est Demain commence hier, un volume consacré à George W. Barlow, concocté par Jean-Pierre Andrevon, qui essuiera les plâtres au premier trimestre. J’aimerais si possible en sortir trois ou quatre par an, histoire d’étoffer assez vite la collection, et ce ne sont pas les idées qui manquent pour ce faire. Il y a largement de quoi constituer une belle collection entièrement dédiée à la nouvelle. Si le public suit. »

Voilà pour ce qui est des traces flatlandiennes dans le dernier Bifrost. Et pour n’oublier personne, il nous restera dans un prochain billet à relayer d’autres échos de nos activités éditoriales que l’on put découvrir dans les deux derniers numéros de Galaxies.

Fin de chantier du premier volume de la collection Expresso

Illustration de couverture de 'Demain commence hier'

Le premier livre de l’année 2025 vient de partir se faire relire en BAT chez l’auteur et l’anthologiste et se faire deviser chez l’imprimeur. Ce sera le premier tome d’une nouvelle collection baptisée Expresso, il s’intitulera Demain commence hier, et c’est un recueil de nouvelles consacré à George W. Barlow, réuni et présenté par Jean-Pierre Andrevon. Vous en découvrez ici l’illustration de couverture due aux talents mathématiques et graphiques d’Owen Maresh. Le livre fera 200 pages au format 13,5 x 18 cm. Sortie prévue fin février. Rendez-vous dans une quinzaine de jours pour de plus amples informations et la révélation de la couverture.

Le pitch ? « En un joli petit volume aussi serré et peu onéreux qu’un expresso, cette collection voudrait célébrer des nouvellistes actifs à la fin du siècle passé en mettant en perspective leur apport aux genres de l’Imaginaire. George W. Barlow, poète, essayiste, romancier, nouvelliste, critique, anthologiste et fin lettré est de ceux-là, et non des moindres. De l’humour bien tempéré de L’Effeuilleuse affolée au fantastique macabre d’Obole à Charon, du space opera humaniste de Des fleurs sur son fumier à la plume expérimentale de Poisson aveugle, des saillies provocatrices des Dragos à la prose poétique du Lendemain des salamandres, survol d’une œuvre présenté par Jean-Pierre Andrevon et commenté par l’auteur. »

Une dernière confidence ? Le tome 2 de la collection sera consacré à Joëlle Wintrebert. Même formule et même objectif, avec cette fois Leo Dhayer dans le rôle de l’anthologiste. Sortie prévue avant l’été.

Ce qui est fait n’est plus à faire, et le factotum de Flatland éditeur peu à présent reprendre avec soulagement le fil d’un Novelliste #08 trop longtemps retardé.

Tribulations d’un Novelliste de par le monde

Panneau de signalisation à Thiès, Sénégal

Depuis son premier numéro en novembre 2017, Le Novelliste a pas mal voyagé à travers le monde. Il est arrivé au factotum de Flatland éditeur d'en expédier dans tous les pays d'Europe (et principalement en Belgique, où se trouve un fort contingent de fidèles), ainsi qu'aux États-Unis et au Canada. Il en est même parti un certain nombre aussi loin qu'au Japon et en Argentine. Mais jamais encore un exemplaire n'avait été expédié en Afrique, jusqu'à cette commande, l'année dernière, d'un des auteurs du Novelliste 7 qui souhaitait le faire parvenir à l'un de ses correspondants à Thiès, au Sénégal. Le livre fut donc dûment expédié le 22 avril 2024, au tarif Livres et Brochures de La Poste. Le factotum, n'en ayant plus entendu parler depuis, avait supposé que la commande était arrivée à bon port.

Un mail de l'auteur et néanmoins ami responsable de la commande, en date du 25 janvier 2025, est venu mettre un terme inattendu à cette trompeuse certitude. Son correspondant sénégalais venait en effet de l'informer qu'au terme d'une tribulation de neuf mois, l'exemplaire du Novelliste 7 tant attendu était enfin arrivé entre ses mains ! Les termes de ce mail sont trop savoureux pour ne pas être (avec l'accord de leur auteur) reproduits ici : « L’ami Mamadou fait l’hypothèse que le courrier a fait un safari au Kenya et une rando sur le Kilimandjaro, mais ça n’explique pas tout. On a proposé aussi que la traversée du Sahara se soit faite à dos de chameau, après une liaison Tourcoing-Afrique du Nord  avec un mulet. Bref, c’est drôle. Ça me donne de l’espoir pour un bouquin envoyé en Chine il y a peut-être deux ans. »

Un dernier mot : l'objet de ce billet n'est certes pas de déplorer la lenteur du tarif Livres et Brochures, juste de rapporter une anecdote savoureuse qui fournit l'occasion, tout au contraire, de déplorer que ce tarif avantageux, permettant à la littérature française de rayonner dans le monde, soit supprimé par La Poste française au 1er juillet 2025. Car même s'il n'offrait aucune garantie quant au délai d'acheminement rien moins que prioritaire, ce tarif permettait aux éditeurs, aux libraires, aux bouquinistes, d'expédier à un tarif très avantageux (bien plus qu'en France métropolitaine) des livres partout dans le monde. À compter du 1er juillet 2025, ces tarifs d'expédition à l'international seront multipliés par six ou sept – voire plus ! Il est donc à craindre que les occasions pour Le Novelliste de voyager à travers le monde, même par le chemin des écoliers, soient réduites à peau de chagrin.

En attendant, comme un cadeau d'adieu et jusqu' à la disparition du tarif Livres et Brochures, les expéditions hors France métropolitaine sont maintenues sur notre site au tarif unique de 3 € quel que soit le poids. Amis lecteurs hors de nos frontières, c'est le moment ou jamais d'en profiter.

Vous ne vous résignez pas à voir disparaître le tarif Livres et Brochures ? Une pétition demandant son maintien lancée par les expatriés (qui seront eux aussi fortement impactés, ce tarif représentant pour eux un moyen de garder le contact avec la vie culturelle en France) est disponible ici, et une autre propulsée par les libraires et bouquinistes prête à recueillir vos signatures ici.

(Illustration : Panneau de signalisation à Thiès, Sénégal, Wikimedia commons)