L’Échelle de Reuters
La Fabrique d’horizons #17, août 2025
En dix-huit nouvelles et quatre intermèdes, c’est un parcours au sein d’une œuvre marquée par un questionnement de la réalité, de ses contours et de ses potentialités, dans un monde livré à tous les possibles (ou le pire n'est jamais tout à fait sûr) que Claude Ecken nous offre dans ce recueil. Un survol de son itinéraire de nouvelliste propice à illustrer quelques convictions fortes et un credo : « Il appartient à la science-fiction de se téléporter au-delà du mur, et de préciser les contours, forcément flous, de ce futur à travers des histoires, multiples et parfois contradictoires. Chacune d’entre elles pourrait même être vraie alternativement. Le principe d’incertitude est son moteur et sa force. La vérité est dans cet entre-deux qu’on appelle la science-fiction. On ne peut la saisir mais on peut l’éprouver. C’est sans doute ce qui fait, au sein de la littérature, sa Singularité. Celle qui me motive, en tout cas. »
Sommaire
L’Échelle de Reuters
Un Monde partagé
Les jardins d’ADN
Le Propagateur
Intermède 1 : Les Larmes de Van Gogh
La Licorne que refusa Noé
Excès de santé
La Fin de Léthé
Une épouvantable odeur de lavande
Danse avec les abeilles
Parole de chat
L’Instant de vérité
Question de tact
De La Tête à la main
L’Incarnation de la pensée
Dernier convoi
L’Anniversaire aux étoiles
Le Reste peut attendre
À L’Image de...
Lune absente
Une Éternité de plomb
L’Appel de la nébuleuse
Postface
Ils en ont parlé
L'Écran Fantastique : « Excellent novelliste, l’auteur reste plutôt discret quant à sa présence dans les médias, avec seulement, jusqu’à aujourd’hui, deux recueils regroupant ses textes courts : Le monde, tous droits réservés il y a 20 ans et Au réveil il était midi en 2012. Aussi doit-on saluer la parution, enfin, d’une troisième somme, titrée L’Échelle de Reuters, et regroupant, sur 370 pages, 18 nouvelles datées de 2004 à 2018. » (Jean-Pierre Andrevon)
L'Épaule d'Orion : « L’Échelle de Reuters compte parmi les meilleurs recueils de nouvelles que j’ai lus cette année. L’œuvre de Claude Ecken continue d’étonner par sa lucidité et ses qualités littéraires. Si vous avez un goût pour les récits de science-fiction qui s’intéressent à la science et à ses conséquences sociétales, sans mettre de côté l’émotion, il s’agit là très certainement de l’une des très bonnes lectures de la rentrée. » (Feyd Rautha)
Le Nocher des Livres : « Parler de toutes les nouvelles serait trop long. Par contre, lire L'Échelle de Reuters n’est non seulement pas long, mais également indispensable et vivifiant tant la pensée de Claude Ecken est claire et importante. Son regard sur le monde est plein de questions et d’amour, pas de désillusion. Il ne sombre pas dans le pessimisme destructeur, ni dans l’angélisme stupide : il observe et propose un constat lucide et, parfois, des pistes de sortie de crise. Il tente, à son échelle, de faire progresser des idées positives et nécessaires. On peut le remercier pour cela. »
Weirdaholic : « Exactement comme dans ‘Le Monde tous droits réservés’, dont il prolonge – et à mon avis dépasse – les intuitions (…), l’analogie devient, sous les doigts de Claude Ecken (et de ses personnages), un scalpel apte à disséquer le ventre mou de notre société – pour ne pas dire notre Empire – technologique, et à en extirper la tumeur qui la ronge – son refus de l’altérité. »