« De quoi s’agit-il, au juste ?
— D’une anthologie thématique annuelle de science-fiction baptisée “Horizon perpétuel”.
— “Perpétuel” ? N’est-ce pas un peu présomptueux ?
— C’est l’horizon de la fiction et de la narration, qui est perpétuel, pas l’anthologie. Celle-ci durera ce qu’elle durera – pour peu qu’elle puisse trouver un minimum de public. Il s’agit de souligner que quel que soit le sujet, il y a toujours une infinité d’histoires à raconter, et de multiples façons de le faire pour les générations d’auteurices qui se succèdent.
— C’est pour cela que vous choisissez des thèmes aussi éculés ?
— Tout à fait. Et il en sera de même chaque année. Qu’il puissent avoir encore de beaux jours devant eux, c’est ce qu’il s’agit de vérifier.
— On dit pourtant que la science-fiction se meurt...
— Il est bien connu que “on” est un con. Si la science-fiction se meurt, alors c’est un zombie bien alerte, qui continue de vous bouffer la cervelle pour peu que vous lui en laissiez l’occasion... Voilà pourquoi “Horizon perpétuel” se voudrait un témoignage annuel de la vivacité du genre, en France et dans les pays francophones. Un instantané. Un portrait de famille à un instant T. »