Ce qui se trame à Flatland House, épisode 53 : Pauvre Cosmos, roman (SF) de David Sillanoli
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Pauvre cosmos, roman de pure SF survitaminée et décoiffante de David Sillanoli, dixième volume de notre collection La Tangente, est paru en cette mi-septembre 2025. Il est donc possible dès maintenant de se le procurer, au format papier comme au format numérique, sur ce site, sur commande dans toutes les librairies, ainsi que sur les principales plateformes numériques en ligne.
Ce livre occupe d’ores et déjà une place un peu à part dans notre catalogue. Il a ceci de spécial que c’est le premier ouvrage conçu et réalisé entièrement dans l’écloserie flatlandienne, de l’idée initiale, quand l’auteur cherchait encore à formaliser son histoire, à la veillée d’armes précédant le départ chez l’imprimeur, lorsqu’il s’agit de traquer, un peu fébrile, les dernières scories dans un texte déjà mille fois révisé. Pauvre cosmos plonge en quelque sorte ses racines dans la quatrième de couverture du précédent ouvrage de David, Protocole Commotion, paru lui aussi dans la Tangente. On y lisait un extrait qui disait : « Je crois bien que c’est aussi dans ces eaux-là que je me suis mis à écrire pour de bon mes premières histoires. Ça tirait dans tous les sens et c’était truffé de vaisseaux spatiaux, de soldats et de créatures impossibles qui se mettaient sur la gueule pour y aller si fort que finalement tout était détruit et tout était à refaire. » Quand il s’est agi de passer à l’étape suivante, c’est justement une de ces histoires de SF inabouties qui lui traînaient depuis un moment au fond du ciboulot que David a proposé de mener à son terme. Le factotum de Flatland éditeur lui a répondu de foncer. Il ne fallait pas le lui dire deux fois. L’éditeur fut associé à toutes les étapes de son travail, mais il n’était nul besoin de le guider, David savait fort bien où il voulait aller, et il y est allé.
Les premières réactions sont contrastées. Francis Valéry, qui l’a lu en service de presse, ne boude ni son plaisir ni son enthousiasme : « Pauvre Cosmos marque une rupture avec la SF majoritairement écrite du banal point de vue de l’auteur omniscient, qui ne dit rien ou si peu de ce qu’est le personnage en profondeur. C’est très visuel et la manière de s’exprimer du narrateur colle parfaitement avec ce qu’on comprend/ressent du décor, de la situation, du récit. C’est très cohérent, très riche. Oui, j’aime beaucoup. Une modernité très originale et bien vue, au service d’un récit qui s’inscrit dans une tradition SF bien établie. Un grand écart réussi. Sillanoli a une parfaite maîtrise de ce qu’il fait. Bravo ! » Noé Gaillard, sur le site Daily Passions, se montre (c’est le moins qu’on puisse dire) plus circonspect : « Il s’agit de la troisième publication de l’auteur chez l’éditeur. Et j’hésite, pour ce qui est de la qualifier, entre ‘exercice de style’ et ‘parodie’. Le premier racontant sur un ton un peu infantile les aventures dans l’espace d’un héros jeune qui a fui sa planète envahie par de méchants extraterrestres. La seconde se moquant des récits de jeunes héros dans l’espace ayant fui leur planète envahie… Dans le premier cas, le héros raconte, dans le second, il raconte et commente de manière critique. Je vous laisse décider. » L’occasion d’affirmer haut et fort qu’il ne s’agit en l’occurrence ni de l’un ni de l’autre. Exercice de style a ici une connotation péjorative qui ne correspond ni aux intentions de l’auteur ni au résultat obtenu, et c’est bien plus un hommage à la bonne vieille SF à fusées que David Sillanoli a voulu offrir qu’une parodie d’un âge d’or enfui. Comme le critique le conclut fort justement : à vous de vous faire une idée.
Aujourd’hui ce livre n’est plus une virtualité mais une séduisante réalité qui ne demande qu’à trouver ses lecteurs et lectrices. De la SF à fusées survitaminée qui déboule à cent à l’heure, un spunk-opéra 1 déjanté qui ne laisse pas ses personnages plus vrais que nature en chemin, l’âpreté du roman noir mâtinée de l’ivresse du sense of wonder. C’est Pauvre cosmos. C’est du David Sillanoli. C’est de la SF d’aujourd’hui avec un parfum d’âge d’or. Le factotum de Flatland éditeur y croit très fort et espère que vous lui ferez le triomphe qu’il mérite.
L’ouvrage fait 180 pages, au format 100 x 200 mm et coûte 15 €. Magnifique et parfaitement raccord avec le texte, la couverture à rabats est illustrée par l’indispensable Jean-Jacques Tachdjian, que nous remercions chaleureusement de sa contribution et de sa fidélité à nos petites aventures éditoriales. Et comme l’homme est aussi généreux que talentueux, vous pourrez découvrir ici l’intégralité de la série Kaleidopia comix dont cette illustration de couverture est extraite.
Il est par ailleurs à noter qu’une nouvelle de David Sillanoli, Otto, précédemment parue dans le Novelliste 06, présente l’un des personnages du roman et donne la clé des « absences » périodiques et inexpliquables de celui-ci. Elle sera prochainement mise en ligne sur ce blog.
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(1) Kézaco ? Juste une fantaisie maison pour titiller les neurones, carambolage de « space-opéra-punk », spunk signifiant en outre au sens premier « cran » ou « audace » en anglais.