Où il est question de Flatland éditeur de diverses manières, et notamment du programme de publication 2025
Publié le
![Couverture par Jean-Jacques Tachdjian du numéro 117 de Bifrost](http://images.weserv.nl/?url=https%3A%2F%2Fflatland-editeur.fr%2Fimages%2Fposts%2F3%2Fillustration.jpg)
Vient de sortir, nanti de la rugissante couverture reproduite ci-dessus, le dernier numéro de Bifrost, cent-dix-septième du nom, avec un dossier Harlan Ellison passionnant et une chouette nouvelle d’icelui. On doit cette illustration qui sort du lot et ne peut laisser indifférent au talent de Jean-Jacques Tachdjian, que l’on a déjà beaucoup vu par chez nous, que ce soit dans les pages du Novelliste ou en couverture de plusieurs de nos livres : les trois tomes de l’antho thématique annuelle Horizon Perpétuel, notamment, mais aussi Sortilèges nocturnes de Jean-Pierre Andrevon ou Conte des cinq sens d’Emmanuel Brière Le Moan. Il se murmure d’ailleurs que ce serait en découvrant le service de presse de cette dernière publication qu’on aurait eu envie, à la rédaction de Bifrost, de faire appel à notre JJT national. Ce ne sont sans doute que bruits de couloirs et peu importe, l’important étant qu’il soit ainsi fait justice au talent évident de ce créateur touche-à-tout, dont on peut découvrir toute l’étendue par ici.
Il est également question dans ce numéro de Bifrost de l’une de nos dernières publications de 2024 qui nous tient à cœur, puisqu’il s’agit du livre écrit en collaboration par Jean-Pierre Andrevon et Bruno Pochesci, que ce dernier eut tout juste le temps de corriger (mais qu’il ne put hélas tenir entre ses mains). C’est Julien Amic qui rend compte de sa lecture. « Ce qu’il advint du Reich de mille ans, conclut-il, ce sont donc trois récits très différents – sociopolitique, poétique-onirique ou spatiotemporel – qui s’attaquent avec témérité au sujet le plus délicat qui soit, et qui s’en sortent plutôt très bien. À lire. » Quant à L’avenir derrière soi (novella qui devrait rester, hélas, l’ultime contribution du Brunz de nos cœurs à nos genres de prédilection), il note : « Ce time opera choral est d’approche plus délicate que les récits d’Andrevon. Sa lecture est plus ardue ; l’écriture s’y fait incisive, brutale et parfois violente, plus moderne, plus rapide et moins consensuelle. Le rythme saccadé et le foisonnement d’idées peuvent parfois dérouter, voire submerger le lecteur, mais confèrent au récit une ambiance oppressante et une sensation d’urgence qui collent à la thématique. Le dénouement, repensant avec intelligence la notion de paradoxe temporel, a quelque chose de vertigineux et justifie à lui seul la lecture de ce texte saisissant. »
On trouvera aussi dans ce numéro une interview du factotum de Flatland, menée par Erwann Perchoc. Outre une présentation de notre maison d’édition associative et de ses différentes collections (entre autres considérations), l’occasion de présenter notre programme de publication pour 2025 au vaste lectorat de Bifrost était à saisir, ce qui fut fait, ce dont on remercie l’interviewer et le rédac’chef, et ce qui mérite d’être reproduit ici in extenso, histoire de n’avoir pas à renouveler l’effort. « “La Fabrique d’horizons” s’enrichira à court terme de trois nouveaux titres : un recueil de nouvelles de Claude Ecken (L’Échelle de Reuters), le tome III de la série du Fleuve à laquelle se consacre depuis des années Yves Letort (les deux premiers ayant été publiés au Visage Vert), un recueil de trois novellas de Léo Kennel. Dans “La Tangente”, j’attends beaucoup d’une novella de fantastique social de Fabrice Schurmans (Galerie de monstres), d’un excellent roman de pure SF survitaminée de David Sillanoli (Pauvre cosmos), et d’un autre de Xavier Serrano (Locus Horrendus). “Le Grenier cosmopolite” n’aura jamais si bien porté son nom puisque l’on y découvrira un gros recueil illustré des nouvelles fantastiques de l’écrivain belge Georges Eekhoud (1854-1927) intitulé Crépusculaires, avec une excellente et longue préface d’Éric Lysøe. Quant au Novelliste de l’année (le neuvième), il aura pour thème “Il était une foi… ou deux, ou trois” (après “Idées, idéaux, idéologies” pour le huitième en 2024 [en retard et toujours pas sorti des presses ni de l’ordinateur de Flatland House, comme vous l’aurez remarqué, inutile de retourner le couteau dans la plaie]). Mais la grande affaire de 2025, ce sera la création d’une nouvelle collection : “Expresso”. L’idée est d’offrir en un petit volume tout mignon et pas cher du tout la crème de la crème d’un excellent novelliste (en commençant par ceux du siècle passé), avec un paratexte pertinent sans être envahissant. C’est Demain commence hier, un volume consacré à George W. Barlow, concocté par Jean-Pierre Andrevon, qui essuiera les plâtres au premier trimestre. J’aimerais si possible en sortir trois ou quatre par an, histoire d’étoffer assez vite la collection, et ce ne sont pas les idées qui manquent pour ce faire. Il y a largement de quoi constituer une belle collection entièrement dédiée à la nouvelle. Si le public suit. »
Voilà pour ce qui est des traces flatlandiennes dans le dernier Bifrost. Et pour n’oublier personne, il nous restera dans un prochain billet à relayer d’autres échos de nos activités éditoriales que l’on put découvrir dans les deux derniers numéros de Galaxies.